Comment se passe un tournage ?

équipe de tournage

Comment se passe un tournage ?

Avertissement : Nous allons vous présenter une journée type de tournage d’une grosse production. Il y aura donc beaucoup de personnes/postes cités. Il faut garder en tête que l’effectif des équipes s’adapte en fonction des besoins et du budget du projet. Ainsi les étapes, mécanismes et autres logiques sont applicables à tout type de tournage.
Cependant, dans le cadre d’équipe plus restreinte, il arrive que des postes soient pris en charge par d’autres.

Par exemple, il est possible que le réalisateur n’ait pas d’assistant, que l’ingénieur du son n’ait pas de perchman etc… Ils récupèrent donc les missions des postes sous-jacent absents > C’est au réalisateur d’organiser son tournage, l’ingé son fait également la perche.

Les différentes équipes sur un tournage :

Equipe de mise en scène

La veille du tournage, la feuille de service est envoyée à toute l’équipe technique. Cette feuille donne à chacun son heure d’arrivée et de départ avec ce qu’on appelle le dépouillement. C’est tous les accessoires et matériels dont on aura besoin sur le tournage. C’est la 1ère assistante réalisatrice qui s’en occupe, elle est chargée de l’organisation des journées et fait le lien avec tous les chefs de poste. Le second assistant, c’est son bras droit, il s’occupe de tout en fonction des besoins. 
Quand la première assistante reste avec l’équipe, le second, lui, court à droite à gauche. Son rôle est d’anticiper, aller avant tout le monde préparer ce qui a été pensé en amont. Enfin, la troisième assistante s’occupe des comédiens. Aux petits soins pour eux, elle reste avec et organise leur journée. Elle les rend disponibles en temps et en heure.
Le réalisateur s’occupe principalement de la direction des acteurs une fois sur le plateau. Il leur transmet les intentions de jeu, les émotions qu’il souhaite voir sur leurs visages. Il s’occupe également avec les équipes images de la technique pour s’assurer que le rendu soit conforme à ce qui a été imaginé auparavant.
La dernière personne qui compose l’équipe de mise en scène est le scripte. Il est chargé de noter tous les détails pour éviter les faux raccords entre les plans. Un faux raccord est une erreur, une incohérence entre les plans. Par exemple, si un personnage tient son parapluie main droite et sur le plan suivant main gauche > Faux raccord. Cela peut casser l’immersion du spectateur s’il remarque des incohérences, d’où l’importance du scripte.

Les comédiens

Ils sont présents une fois que tout est prêt pour les accueillir. Ils ont avec eux leurs feuilles de service et tous les dialogues de la journée, appelés jour à jour – dialogues qu’ils sont censés avoir appris en amont du tournage et qu’ils relisent dans leurs loges. Il existe plusieurs types de comédiens.
Les 1er rôles jouent les rôles principaux dans le film, les seconds rôles eux accompagnes les 1er rôles dans l’histoire.
Les figurants, des rôles qui n’ont pas forcément de nom ni d’importance cruciale à la narration mais à qui on voit les visages. Il arrive que ces derniers aient des répliques, on les appelle des figurants parlant. 

 

Les silhouettes, on ne voit pas leurs visages, ils ne font que passer en fond. Ils constituent une foule, une armée, des employés etc… Leur niveau d’acting n’a pas forcément d’importance, il arrive donc que des silhouettes soient jouées par les équipes techniques du film.

comédien et cam

La régie

La régie est une équipe complète chargée de mettre en place tout le nécessaire du tournage. Les loges, marquage du décor, bureau de prod, toute la logistique. Ils installent également la table de régie, l’endroit de pause par excellence. Un espace dédié au café, petit déjeuner, déjeuner et parfois même dîner. Les régisseurs sont dirigés par le régisseur principal. 

L’équipe déco

Il arrive qu’ils soient présents la veille en fonction du travail de décoration à faire. Comme leur nom l’indique, ils s’occupent de la décoration. Sur un tournage studio, c’est eux qui sont chargés de faire les murs ou le fond qu’on appelle feuilles décor, placer les meubles etc. Tout a été auparavant pré-sélectionné et validé par le chef déco, le directeur artistique et le réalisateur.
Cette équipe peut se décomposer en 2 parties : – Les constructeurs qui construisent les décors, rois du bricolage – Les assembleurs qui mettent en place l’ensemble, des architectes au goût affuté. 

cameraman

les images

Ici, le chef opérateur c’est le patron, il peut être aussi appelé directeur de la photographie. Il s’occupe du cadrage, mais surtout de toute son équipe technique.

Avec lui son bras droit, le chef électro, qui dirige tous les électros. Les électros sont responsables de la lumière sur le plateau, placement, intensité, nombre de sources, chaleur etc. 

Relié au Chef Op, il y a ses assistants ! 

1er assistant caméra, le pointeur, c’est le sniper de l’équipe il s’occupe de faire le focus. C’est grâce à lui que le flou d’arrière-plan est impeccable et qu’on passe en zone de netteté d’un personnage à l’autre. 

Le 2eme assistant caméra, lui, s’occupe de la caméra. Il la sécurise, la chouchoute, change les objectifs, va les chercher etc.

Il y a également les machinistes ! Dirigés par le chef machino. Les machinistes sont chargés de la machinerie, ce sont tous les accessoires qui permettent de faire bouger la caméra, les lumières etc… Ils font même le borniolage, c’est quand on bloque la lumière avec des grands draps noir. 

Il arrive que le chef Op ne puisse cadrer en fonction de la méthode de tournage. Par exemple, avec un drone c’est le pilote qui cadre, comme avec un stead, où c’est le steadycamer qui cadre. Le stead ce sont des exosquelettes où l’on accroche la caméra. 

Même s’il ne cadre pas, le chef op supervise. 


Bref dans l’équipe image, vous avez compris il y a du monde ! 

Le HMC

Le HMC est un endroit dédié à l’Habillage, au Maquillage et à la Coiffure. C’est une étape importante qui peut prendre du temps en fonction de ce qui est demandé. Il arrive d’avoir 1h30 de préparation pour une comédienne et c’est sans parler des éventuelles prothèses à placer sur les comédiens. On y retrouve, un coiffeur, une maquilleuse et un styliste.

Coté FX

Il arrive qu’on ait sur le plateau les responsables des effets. Il y a deux types d’effets. Premièrement, les effets spéciaux SFX sont des trucages directement sur le plateau, comme un robot, des masques, prothèses, et en pyrotechnie les explosions réelles. Deuxièmement, les effets visuels VFX sont créés par ordinateur, cela regroupe la 3D, le tracking, la rotoscopie etc…. Bref, si nécessaire les responsables de ces effets sont présents sur le plateau pour s’assurer que tout se passe bien.

L’équipe son

Souvent les derniers arrivés. Une équipe plus restreinte que la précédente.

Elle est composée de l’ingé son qui la dirige. Son rôle est à la mixette, un boîtier où il s’assure que les enregistrements sont de qualité. Il a avec lui ses perchmans qui eux s’occupent des micros. Ils installent les HF sur les comédiens, des sortes de micro-cravates très bien camouflées.

Les perchmans font la perche, un classique du cinéma que vous avez forcément déjà vu. Avec leur perche, ils placent le micro dans le bon angle pour capter les dialogues.

 

Enfin, le son d’ambiance est également capturé avec des micros spécifiques. Le son d’ambiance, c’est principalement le silence ! Car oui le silence fait du bruit, on appelle ça des sons seuls.

perche ingé son

Les moments de tournage :

Le PAT

Une fois que tout le monde est prêt et que l’on va tourner c’est l’heure du PAT. Prêt À Tourner. 

Il y a un tout un petit rituel autour du PAT.

 

L’assistant réal crie : Silence plateau ! Moteur ! 

L’ingé son lui répond : Ça tourne ! 

A ce moment-là, l’enregistrement est lancé. L’assistant s’assure dans un premier temps que toute l’équipe technique ne fasse plus aucun bruit. Par une réponse l’ingé son confirme qu’il rec. Le réalisateur se place alors derrière son écran qu’on appelle aussi combo pour voir ce que filme le chef op et met son casque pour entendre ce qu’enregistre l’ingé son.

 

L’annonce c’est quand un machiniste vient montrer et dire à la caméra ce que l’on tourne avec un clap. Les films sont décomposés en séquences et les séquences en plans. La prise c’est le nombre de fois où on a fait le plan pour s’y retrouver en post production. Le bruit du clap sert lui à synchroniser le son entre ce qu’enregistrent la caméra et les micros.

La remballe

 

Une fois le tournage, on annonce “et c’est une fin de tournage ! ” Mais la journée est loin d’être terminée, il faut tout ranger, s’assurer que le matériel est bien présent… On met les batteries à charger, on sauvegarde sur plusieurs disques dur tout ce qu’on a enregistré, on récupère les micros sur les comédiens etc. Il y a également des rapports à remplir, l’ingé son écrit un sound report où il référencie tout ce qu’il a enregistré avec des commentaires, pareil pour la scripte avec ses documents.

CONCLUSION  : 

Et voilà vous savez maintenant toutes les missions, personnes et logiques qui sont en œuvre pour le bon déroulement d’un tournage. Comme précédemment énoncé dans des cadres plus restreints les tâches listées sont attribuées aux chefs de chaque équipe.

 

Par exemple Chez libellule, outre les gros projets, la plupart du temps, nous tournons en équipe réduite.

On y retrouve : 

 

  • Le réalisateur, qui à imaginé et organisé tout le tournage.

  • Le cadreur qui s’occupe de sa caméra et de la machinerie.

  • L’ingé son qui perche et fait son mixage.

  • La directrice de production supervise et tient la régie.

  • Une maquilleuse/coiffeuse pour les personnes passant devant la caméra. 

  • Enfin une assistante pour aider à la caméra, à la production, au clap, la régie etc…

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Comment définir sa cible et son message marketing ?

Cible et message marketing

COMMENT DÉFINIR SA CIBLE ET SON MESSAGE AVANT DE PRODUIRE UNE VIDÉO ?

La vidéo est de plus en plus utilisée par les marques pour leur communication. 

Au même titre qu’un article de presse, un évènement ou un post sur les réseaux sociaux, la publication d’une vidéo nécessite une longue réflexion stratégique pour être réussie. Dans cet article, vous comprendrez le pourquoi du comment du choix de sa cible marketing et de son message avant la production d’un contenu audiovisuel.

Déterminer sa cible

La cible : qu'est ce que c'est ?

« La cible »…un terme qui revient très régulièrement dans le milieu de la communication et des agences de production audiovisuelle. Il est vrai que dans ce milieu, le jargon technique utilisé est assez riche et peut en décontenancer certains… 
Pour faire simple, la cible est la personne type qu’il est intéressant de viser, celle qu’il faut atteindre par la publication de nos contenus – ce sera l’échantillon de l’audience le plus susceptible de s’intéresser à nos productions. 

Choisir sa cible est donc une étape incontournable dans la réalisation de productions audiovisuelles. Faire les choses dans l’ordre est primordial pour optimiser le temps de travail : déterminer à qui s’adresser avant de réfléchir à ce que l’on veut dire et de quelle manière. 

Pourquoi c'est important ?

On ne peut pas plaire à tout le monde, pas vrai ?!

Il est important d’avoir conscience de nos objectifs et de notre public afin de s’y adapter. Déterminer une personne type, à qui adresser notre contenu, permet d’être plus juste dans le processus de réalisation et de création d’une vidéo. De nos jours, les consommateurs – potentiels clients ou prospects, attendent une offre unique, personnalisée, qui leur correspond. Vouloir s’adresser au plus grand nombre serait alors une erreur. 

Effectivement, les entreprises sont face à un large panel de profils lorsqu’elles proposent du contenu audiovisuel – chacun ayant un mode de vie et des priorités différents. Il est important de bien connaître son audience pour proposer une offre qui pourra lui être réellement utile.

L’âge, la catégorie socioprofessionnelle, le genre ou les centres d’intérêts sont tout autant de critères à prendre en compte lors de la phase de définition de sa cible.


Comment faire ?

Dans un premier temps, il faut très bien connaître son offre ! 
En connaissant sur le bout des doigts ce que l’on propose et le marché sur lequel on se trouve, il est plus simple d’avoir une idée plus précise de nos publics – plusieurs types de personnes se trouvent de l’autre côté.

Le but de cette étape du processus de production est de reconnaître la personne avec qui le pourcentage de match sera le plus grand : c’est le coeur de cible. 

Ensuite, il faut segmenter sa clientèle pour toucher en ricochet d’autres profils. Pour cela, il faut récolter des données sur les potentiels clients. Il existe aujourd’hui beaucoup de manières assez simples et accessibles de le faire :

  • les échanges avec sa communauté
  • les sondages
  • les formulaires à remplir
  • le mouse tracking sur les sites web 

Grâce à tout cela, il est plus facile de réussir rapidement et surtout précisément à identifier les besoins et les attentes de la clientèle. C’est tout de même mieux de ne pas se tromper de destinataire n’est-ce-pas ?!

Déterminer le message

Quel est le but de cette étape ?

Une fois que l’on sait à qui on a affaire, il faut se concentrer sur ce que l’on souhaite raconter. 

Nous ne nous adressons pas de la même manière à nos grand-mères, qu’à nos meilleurs amis ou encore à notre patron. Et heureusement !.. Nous adaptons sans arrêt notre discours sans forcément s’en rendre compte, pour des échanges plus fluides et qualitatifs. 

Si l’on parle de la toute nouvelle mise à jour de notre logiciel de montage préféré à notre grand-mère, on risque de perdre notre temps et de lui faire perdre le sien. 

En communication, c’est la même chose ! 
Pour économiser du temps, et aussi, de l’argent, il faut adapter le message aux interlocuteurs. Cela peut éviter de mener des actions budgétivores et énergivores à la fois, ce qui n’est pas négligeable quand on connait nos plannings.

Quelques conseils pour y arriver

Il faut personnaliser le message des productions pour qu’il touche directement la 
cible définie en amont ! 

La forme a son rôle à jouer, autant que le fond dans notre domaine d’activité. Certains publics préfèrent des formats courts, alors que d’autres sont friands de longs métrages ou plutôt de photos. Les couleurs, la musique, les titrages, finalement, la direction artistique est très importante pour adresser le bon produit à la bonne personne. 

En connaissant les habitudes de vie, les besoins et les goûts des potentiels clients, on sait qu’il n’est pas judicieux de se permettre de tous leur dire la même chose. Le vocabulaire va changer, ainsi que le discours et l’idéologie derrière un projet. 

Tout est une question d’adaptabilité !

Pour conclure

Adresser le bon message à la bonne personne peut paraître évident et bateau, mais après lecture de cet article vous vous rendez surement mieux compte du travail que cela implique. 

Une étape à ne pas zapper pour proposer une communication réussie et adaptée ! 

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Les étapes de production d’une vidéo

Montage vidéo

les étapes de production d’une vidéo

Quand on visionne un film, il est rare de se rendre compte de tout le travail effectué pour sa création. La vidéo comme la danse – et beaucoup d’autres arts, sont trompeurs quant à leur complexité. En regardant un ballet, les mouvements de nos danseurs sont fluides et paraissent d’une simplicité déconcertante. Cependant, je vous mets au défi de faire un joli porté ! Cette simplicité lors de la représentation n’est finalement que d’apparence et n’est obtenue que par des journées entières d’entraînements.  L’audiovisuel, c’est pareil ! Derrière une publicité simple et efficace de 30 secondes se cachent, en réalité, bien des heures de travail.

Mais de quoi sont faites ces heures, bien souvent invisibles pour un œil non-initié ? Dans cet article, on vous apprend les coulisses de la création d’une vidéo !  Ceci découpé en 3 étapes.

1. La préproduction

On appelle pré-production toutes les étapes qui interviennent avant la production : tournage, motion design etc..

Les tâches à effectuer en amont sont notamment :

Définition de la cible et étude marché

Dans un premier temps, avant de commencer tout chantier, il faut s’imprégner du contexte. Cette étape passe par une veille et un rendez-vous avec le client.

Il s’agit de définir à qui l’on s’adresse, le but de notre création, la durée, le format, les éléments importants, s’imprégner de la culture d’entreprise, faire une étude de ce que fait la concurrence, définir les moyens et les dates de diffusion et potentiellement déjà le budget alloué.

Mise en place d'un retro planning

Avec le client, c’est le moment de valider ce qui a été vu dans l’étape précédente. Ensemble, nous déterminons les deadlines (dates clés) du projet, la date à laquelle nous estimons effectuer le tournage, la date de rendu, combien de temps de montage ainsi que le temps nécessaires aux autres étapes de production. Ceci prend la forme d’un planning consultable à tout moment par les parties afin de suivre le projet de bout en bout et en direct.

préproduction

L'écriture du script, du scénario et du storyboard

Après de nombreux échanges, la société de production s’occupe de rédiger dans un premier temps un script. Ce dernier – très court – permet de synthétiser les idées de la vidéo et doit être validé.

Le scénario est une version détaillée du script. Y sont précisées les intentions de jeu des acteurs, les dialogues et tout ce que l’on voit à chaque instant à l’écran. Ce document, contrairement au premier, peut prendre la forme de plusieurs pages.

Le storyboard est une sorte de bande dessinée qui met en images une idée du rendu final du film. Ce dernier est basé sur le scénario et sert d’outil commun à tous les services ainsi qu’au client. Pour en savoir plus sur le storyboard, nous avons écrit un article à son sujet.

Le découpage technique et la feuille de route

Basé sur le scénario et le storyboard, le découpage technique est un document regroupant toutes les informations nécessaires pour le jour du tournage. Y apparaissent, scène par scène, tous les éléments de décor, costumes, mais aussi des intentions de cadrage, de réalisation, et même des éléments plus techniques comme les objectifs de la caméra utilisée ou l’intensité lumineuse de chaque source.

La feuille de route – quant à elle, est basée sur le découpage technique et donne un planning avec des horaires à respecter pour le jour du tournage, elle permet de savoir dans quel ordre tourner les scènes afin d’optimiser le temps. (Déplacement de la caméra, décors, disponibilités des acteurs, des lieux etc…)

Nous vous épargnons les étapes de casting où il faut sélectionner les acteurs, les voix off, le repérage et la réservation des lieux, mais aussi la création d’une bible d’équipe (un document regroupant toutes les informations des personnes engagées sur le projet) et d’autres étapes plus minimes de la préproduction…

Après tout ce travail nous voilà enfin prêts à filmer !

2. La production

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le tournage / la production est souvent la partie la plus courte de la création d’un film ou publicité.

En effet, le tournage étant préparé en amont dans les différentes étapes de préproduction, tout est organisé, chronométré, orchestré ! Ainsi, le tournage ne prend que quelques jours -voire heures, en comparaison de la préproduction et de la postproduction qui comprennent des semaines de travail.

C’est évidemment sans parler des imprévus. Oui, même avec la meilleure préparation, les facteurs humains, météorologiques ou tout autre imprévu indépendant de la volonté de l’équipe pointent toujours le bout de leur nez ! Il faut donc répondre de manière efficace avec de potentiels plans B anticipés au préalable… Ou alors avec beaucoup de débrouille et de bricolage.

Ça y est, c’est dans la boite, il est maintenant temps de passer au montage.

tournage

3. La post-production

La post-production comprend essentiellement des phases sur ordinateur à travers des logiciels de montage, de colorimétrie et d’animation. Ces étapes sont les suivantes :

Le derushage

Surement le moins passionnant, mais au combien essentiel, le derushage est la sélection des meilleures prises du tournage.

Dans cette étape, le monteur regarde l’intégralité de ce qui a été filmé plusieurs fois et doit faire un premier tri entre les fausses et bonnes prises et dans les bonnes prises identifier les meilleures, qui seront conservées pour le montage.

Il classera dans différents dossiers sa sélection pour les étapes suivantes de la post-production.

Le bout à bout

Suivant le storyboard et le découpage technique, le monteur met, sans artifice, les scènes les unes après les autres. Cette première version permet de valider le choix des plans sélectionnés ainsi que le rythme de la vidéo.

Post procution vidéo

Le montage et le motion design

C’est le moment de s’amuser ! Modification des scènes sélectionnées (recadrage, effets visuels etc…) ajout des transitions, et potentiellement d’habillage visuel tel que des effets spéciaux et du motion design.

Tous ces rajouts sont pour la plupart pensés et validés en amont, mais il arrive que le montage soit aussi une réécriture de la vidéo avec une nouvelle vision, de nouvelles idées.

L'étalonnage

La colorimétrie – ou étalonnage – est une des dernières étapes de la post-production.

Dans cette dernière, l’étalonneur, retouche les couleurs et lumières du film. C’est souvent de là que le style, la patte de la vidéo ressort le plus. Encore une fois, la Direction Artistique de départ doit être respectée.

Le mixage son et sound design

Dernière étape de la postproduction : le sound design. C’ est l’ajout d’éléments sonores souvent enregistrés lors du tournage ou dans un studio. Ces effets apportent un aspect plus immersif et réaliste au film.

Le mixage son joue sur le volume : faire en sorte que l’on entende toujours bien les dialogues, que les sons ou la musique ne soient pas trop forts, intégrer la voix off, tout en respectant certaines règles.

Nous vous épargnons une nouvelle fois certaines étapes comme l’exportation, les allers-retours client; car, à chaque étape, ce dernier doit effectuer une validation et si ce n’est pas le cas, charge au monteur de rectifier le tir avec de nouvelles versions.

La version finale est prête, aussi appelée le Master, il faut maintenant diffuser la vidéo… Mais ça, ce sera pour un prochain article !

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Comment définir son cadre ?

Comment définir son cadre ?

Ça y est, vous souhaitez vous lancer dans le grand bain de la création de contenus par vos propres moyens !
Vous avez de quoi filmer : téléphone, appareil photo ou même une caméra… Vous connaissez certaines bases – comme la gestion de la lumière, mais il vous manque encore un essentiel… Comment définir votre cadre, votre prise de vue ?
Et oui, comment placer la caméra, vos acteurs, votre décor n’est pas inné et il va falloir apprendre et pratiquer pour maîtriser l’art de la composition. 

Si vous avez déjà fait de la photo, vous partez avec un avantage !
Dans le cas contraire, découvrons ou redécouvrons les basiques du cadrage dans cet article….

La règle des tiers : la fondation de votre composition

La règle des tiers : la fondation de votre composition

 

Vous l’avez forcément déjà vue, la grille de tiers divise le cadre en tiers horizontal et vertical.

Les lignes séparant ces différents tiers sont appelées les lignes de force, c’est ici que l’on va placer les éléments les plus importants de notre composition.
Les intersections de ces lignes sont les points d’attention principaux. Si vous voulez amener l’attention du spectateur sur un endroit précis, c’est ici qu’il faut placer votre cible. 

 

Lorsque vous cadrez un personnage, utilisez la ligne horizontale supérieure pour placer ses yeux, voir même les points d’attention de cette dernière. Ainsi, le bas du visage de votre acteur restera toujours visible. La partie du bas étant sa bouche s’il parle, il est naturel de la voir à l’écran. 

En fonction de la direction dans laquelle l’acteur regarde, laissez un espace dans la partie devant lui. S’il regarde vers la droite, placez-le à gauche et laissez du vide à droite. 

Même combat si votre sujet se déplace, il va vers la droite, il est placé à gauche et il y a du vide à droite.

 

L’horizon peut également être placé sur la ligne des tiers. 

La ligne supérieure pour attirer l’attention sur le sol. Une scène où vous dévoilez un paysage ou s’il y a de l’action sur terre.
Et à l’inverse, on placera l’horizon sur la ligne inférieure pour accentuer l’espace aérien : passage d’oiseaux, guerre aérienne ou pour agrandir un paysage. 

 

Le placement de vos personnages ou objets joue également sur la ligne des tiers. Placez un personnage ou un objet sur la ligne verticale gauche et un sur la ligne verticale droite et votre spectateur portera une attention égale aux deux sujets. 

Si vous voulez mettre en avant quelque chose, placez-le au centre de votre image, dans les tiers du milieu, au détriment des lignes de force. 

Ces méthodes de placement marchent également avec les éléments du décor. Même s’ils sont dans votre flou d’arrière-plan, placez votre décor de façon intelligente, que ce dernier raconte quelque chose. 

Placer votre caméra

A hauteur des yeux, c’est le placement le plus simple, le plus connu, neutre, il place le spectateur à hauteur du ou des protagonistes. 

 

La contre-plongée sert à magnifier ou rendre puissant un élément. Pour se faire placer la caméra sous votre sujet et regardez vers le haut. Votre personnage paraîtra plus grand, dominant. 

Petit tips, si vous le placez dans un décor encore plus grand que lui, la contre-plongée prendra un autre sens, votre personnage ne paraîtra plus puissant mais perdu dans une immensité.

 

La plongée est à l’inverse un plan placé au-dessus de votre personnage regardant vers le bas. Cette méthode rend vulnérable, rapetisse votre cible. Ainsi placé dans un position de faiblesse, votre protagoniste transmet une émotion de victime. 

En combinant plongée et contre plongée, nous pouvons installer un véritable rapport de force entre 2 personnages : un dominé et un dominant. 

 
contre plongée
POV

Le top shot est une contre-plongée poussée à l’extrême. En effet, on place la caméra à 90° au-dessus du sujet comme une douche. Ce placement peut servir à dévoiler un décor, un espace. Il sert également à pousser les situations, les mouvements, un homme seul allongé paraîtra encore plus seul et allongé vue du dessus.

 

La vue subjective : placez la caméra dans les yeux de votre acteur ! Pour une immersion totale, la vue subjective ou POV (point of view en anglais) fait vivre aux spectateurs les péripéties de votre personnage comme s’il s’agissait d’eux-mêmes. Placez des mains autour de votre cadre, mettez des tremblements dans la caméra en avançant pour simuler une marche etc…

Le dutch angle, ou plan incliné, casse les habitudes de cadrage. Ce plan n’est pas bullé ! C’est-à-dire que la caméra est de côté (la bulle pour faire le niveau n’est pas respectée). Ces plans de travers attirent l’attention du spectateur, créent un malaise, une perte de repères. Attention trop de dutch angle tue le dutch angle ! N’abusez pas de cet effet de style qui ruinera votre création s’il est mal utilisé.

Maintenant que vous avez les bases de la composition et du cadrage, il ne reste plus qu’à vous entraîner !
L’exercice le plus simple reste l’interview ! On vous donne ici nos astuces pour en réaliser une belle.

Si vous n’avez pas le temps ou l’envie vous pouvez toujours nous contacter pour la réalisation de vos films.

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Réaliser une belle interview

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Aujourd’hui, dans “Apprend avec une Libellule” on vous explique étape par étape comment réaliser une belle interview.

C’est un contenu facile à produire, mais qui demande beaucoup de maîtrise pour être bien fait.

Tour d’horizon pour créer des interviews bétons !

Bien préparer son interview

EN AMONT :

Et oui, une interview, cela se prépare !

Avant même de penser à vos questions, il va falloir passer par plusieurs étapes de réflexion.

Tout d’abord, penser au but et à l’orientation de votre interview : 

  • Sert-elle de support pour mettre en avant un produit, une marque, une personne…? 
  • Où sera-t-elle diffusée ? 
  • Quels supports ? 
  • La durée ? 
  • Fait-elle partie d’une série ou est-elle unique ? 

Autant de questions auxquelles il faudra répondre en premier lieu.

Ensuite, il vous faudra choisir la ou les personnes que vous allez interviewer. 

Si vous interviewez un groupe de personnes, faites en sorte qu’il soit cohérent et complet. Évitez d’interviewer toujours la même typologie d’interlocuteur.

Une fois cette sélection réalisée, vous engagerez un premier contact avec eux. 

Prenez la température par rapport à leur aisance devant une caméra et à l’oral, mais parlez également des thèmes que vous allez aborder ensemble, que vos invités ne soient pas surpris. 

Réaliser une interview avec Libellule Productions à Bordeaux

Si vous le souhaitez, vous pouvez également donner la liste des questions en avance. Cela permettra à l’interviewé de préparer ses réponses pour qu’elles soient plus complètes, au détriment du naturel.

Attention ! L’idée n’est pas que votre convive lise ses réponses écrites.

Enfin, il est temps de rédiger vos questions ! 

Pensez en entonnoir, posez les questions les plus générales en premier (comme la présentation de votre invité) et finissez par les plus pointues et personnelles (Son avis précis sur le thème abordé).

Même si le temps est modulable au montage, ne gardez pas captifs trop longtemps vos invités. Si vous posez trop de questions, ils risquent de s’ennuyer et la qualité de leurs réponses ainsi que de votre vidéo, baissera au fur et à mesure que votre discussion s’éternise.

Effectuez une hiérarchisation dans vos questions ainsi vous vous assurerez d’avoir les réponses les plus importantes et gardez les autres en bonus. 

Réussir le tournage d'une interview

SUR PLACE : 

C’est le jour J : vous vous installez sur votre lieu de tournage préalablement sélectionné. 

Il va falloir choisir l’angle de vue dans lequel va se dérouler votre vidéo. 

Pour un rendu plus naturel, nous vous conseillons de cadrer à hauteur des yeux vos sujets.

On n’oublie pas les basiques ! Respecter des règles de cadrage comme la règle des tiers et cherchez de la symétrie.
Pour en découvrir plus sur le cadrage nous vous conseillons notre article « définir son cadre ».

Vous pouvez également filmer avec 2 caméras, ce qui permet d’obtenir des angles différents. 

Un plan large et un plan plus serré sur votre guest vous permettra au montage de donner plus de dynamisme à votre vidéo. Petite astuce : si vous tournez en 4K, vous pourrez zoomer dans l’image et bénéficier de deux valeurs de plan.

Trois caméras ? Pourquoi pas ! mais la 3eme doit avoir un angle original (portée à la main par un cadreur, sur un slider en mouvement etc…). Nous déconseillons d’avoir plus de 3 caméras, cela compliquera trop la lecture de votre vidéo et perturbera le propos de l’interview – sans parler du travail de dérushage en post production qui se verra complexifié.

 

Conseils supplémentaires

Petit plus  

Si votre invité est à l’aise, vous pouvez le faire regarder face caméra. 

S’il n’est pas à l’aise, placez-le de profil et cadrez-le dans la position opposée à celle qu’il regarde de sorte à ce qu’il y ait plus d’espace devant que derrière lui (regard à gauche > sujet positionné sur la ligne de tiers droite et inversement). 

Le but est que si la personne est mal à l’aise, elle n’a pas à effectuer de regard directement à la caméra mais bel et bien sur vous, le journaliste, loin de la caméra.
Vous pouvez également donner « nos conseils pour être à l’aise en vidéo » à votre invité. 

Appropriez-vous l’espace

Il est important de travailler votre arrière-plan (même s’il est flou). Vous pouvez bricoler un décor avec ce que vous avez sous la main, avoir prévu en amont des éléments ou si vous n’avez pas le temps, n’hésitez pas à harmoniser l’espace derrière votre sujet. 

Il vaut mieux un arrière-plan neutre, qu’un mal rangé ou non-esthétique. 

N’oubliez pas de “décoller” votre sujet du fond : comptez au moins 2m de profondeur avec le mur et/ou décor.

 

Interview Libellule Productions à Bordeaux

Qu’on s’entende bien !

Pour une belle interview, le son est très important ; si vous ne disposez pas d’un perchiste et de micros professionnels, privilégiez le micro cravate. 

Attention ! Le micro cravate doit être bien installé. Vous pouvez tenter de le dissimuler un maximum mais ne le couvrez pas trop. Des frottements avec les habits du guest pourraient ruiner la captation.

N’utilisez pas le son de vos caméras !

Un micro à main pourrait être une solution mais si vous le faites tenir par votre invité, il risque de le bouger et le son sera inégal lors de la vidéo. Positionnez-le fixement à une distance équivalente à celle à une conversation que vous auriez avec lui. .

 

Conseils techniques

Et l’image alors ?

Bien sur en vidéo la lumière c’est important… mais nous y consacrerons un article dédié prochainement

Nous vous conseillons ces paramètres pour votre caméra – applicable aux hybrides classiques :

  • Ouverture :  2, afin d’avoir un beau flou d’arrière-plan pour la caméra gros plan et 4 pour le plan large.
  • ISO : 100, ou très bas selon votre caméra, les lumières que vous avez installées sont censées apporter suffisamment de luminosité, vous aurez ainsi aucun grain sur votre vidéo.
  • Vitesse : 1/50
  • FPS : 25, un rendu naturel avec flous de mouvement.

NB : Si vous tournez au smartphone, mettez-le à l’horizontale et réglez les paramètres au format 4K en le stabilisant avec ce que vous avez sous la main ou un trépied (il en existe des pas cher).

Ça tourne !

Ça y est, tout est prêt, l’interview peut commencer.

En premier lieu, il faut faire les présentations, que ce soit du thème comme des intervenants. 

Vous pourrez ensuite enchaîner sur votre script. 

Attention à bien écouter votre invité, pour être le plus naturel possible l’interview doit ressembler à une conversation. 

Ne vous focalisez pas uniquement sur vos notes, rebondissez aux réponses.

Ne mettez pas mal à l’aise votre interlocuteur ; s’il commet une faute de langage, inutile de le faire tiquer dessus. S’il bégaie un peu trop, soyez bienveillant et marquez une pause avant de repartir là où vous aviez stoppé. 

N’hésitez pas à placer des temps de repos entre chaque question et à faire reprendre si nécessaire.

Dans le cas où il répondrait à 2 questions en même temps, ne le coupez pas, adaptez-vous. 

N’oubliez jamais de le remercier en prenant congé, pas simple de se faire interviewer ! 

La post-production d'une interview

AU MONTAGE : 

Le travail initial consiste à dérusher, c’est-à-dire trier les images et contenus que vous avez tournés.

Alternez de façon rythmée entre vos différentes caméras, à la fin des phrases par exemple.

Étalonnez votre vidéo. Il est possible qu’en ayant filmé avec plusieurs caméras le rendu ne soit pas harmonieux. Veillez à régler le problème en post production, en travaillant la colorimétrie de l’image pour un rendu homogène. 

 

Interview avec camera par Libellule Productions à Bordeaux

CONCLUSION  : 

Écriture, mise en scène et bienveillance doivent être votre triptyque de prédilection lors de la création de votre interview.

N’oubliez jamais les fondamentaux et sauvegardez cette page dans vos favoris pour le jour où vous aurez une interview de prévue à filmer ! 

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